Des grands noms du business, des résultats minables
L’article de Capital commence par une alliance qui avait tout du mariage du siècle entre la Française des Jeux et le groupe Barrière bien plus important que celui de Williams et Kate dont on ne retiendra de cet événement la fabuleuse robe de Pippa (+600% de consultation en ophtalmologie pour décollement de rétine par la gente masculine).
Ce duo de choc (je parle de Barrière-FDJ, je vous demande de reprendre vos esprits !) pensait avoir une chance de prendre une part du gros gâteau du poker en ligne dans l’Hexagone, marché qu’ils pensaient être « un formidable relais de croissance ». Tout faux.
Ces deux mastodontes du casinos et des jeux de grattages et de tirages se sont pris une grosse claque et ont fermé leur site trois ans après le lancement. Ce ne sont pas les seuls losers puisque la liste est longue. Sur les 25 opérateurs en France, il en reste aujourd’hui la moitié et d’autres prendront la porte faute de rentabilité et le nombre de joueurs ne cessent de chuter.
Toute la clique du Fouquet’s (Dominique Desseigne, Stéphane Courbit, Patrick Balkany) voyaient dans le poker la poule aux œufs d’or et ils se sont tous pris le pied dans le Tapis à cause des sites de poker illégaux, des taxes énormes, règlements contraignants, etc. Tout le monde s’imaginait que l’argent allait couler à flots et même des grands noms de l’audiovisuel et des télécoms se sont lancés dans la course à l’instar de Patrick Le Lay qui a fait un petit tour et puis s’en va et Xavier Niel qui a mis quelques billes dans Chilipoker et qui a abandonné.
Le plus grand groupe de casinos terrestres en France, le groupe Partouche, a également cru dans ce secteur d’activité et il y a laissé des plumes: 20 millions de pertes. On y apprend dans Capital que Patrick Partouche himself aurait joué sur sa propre salle de poker en ligne sous le pseudo de « paiterpan1 » dans un compte ouvert par son épouse alors que la loi interdit aux dirigeants de telles pratiques.
Les gendarmes des jeux en ligne ont demandé au parquet de Paris de mettre son nez dans cette affaire et le fisc, le méchant Capitaine Crochet, devrait s’intéresser de plus près aux éventuels gains illicites sous le regard de la Fée Clochette.
Partouche n’est pas le seul dans le collimateur de l’Etat, Stéphane Courbit qui a une ardoise de 197 millions de perte en poker, va devoir s’expliquer sur les 143 millions d’euros d’investissement de Liliane Bettencourt et qui a entrainé dans son gouffre la Société des Bains de Mer …qui porte désormais à merveille son nom.
Enfin, seules deux salles de poker en ligne se portent bien, du moins arrivent à sortir la tête de l’eau: Pokerstars et Winamax. Ces deux rooms ont investi des sommes folles en marketing et communications pour prendre d’assaut le marché. Cette stratégie a fini par payer même si on sait qu’a tout moment tout peut changer puisque seuls 10% des joueurs assurent 90% des mises.
Le poker légal en France est un bide complet et d’autres salles de poker vont également quitter le navire. Le poker en ligne fait couler beaucoup d’encre à défaut de faire couler beaucoup d’argent. Affaire à suivre.
© PokerenligneNews.com
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