Mariano Rayo legalise les jeux en ligneDécidément, l’Espagne est au centre de l’actualité non pas seulement sur le plan économique mais également dans le domaine du jeu en ligne. Faut dire qu’à quelques heures de son ouverture, les opérateurs légaux ont lancé le compte à rebours et attendent l’heure où ils pourront proposer leurs sites de manière légale et pourront accueillir leurs premiers joueurs espagnols estampillés de  » je-joue-légalement ».

Quel bonheur pour les salles de poker en ligne d’accueillir leur premier joueur légal… on en a presque la larme à l’oeil. Et vice versa pour les premiers joueurs qui pourront s’inscrire en toute légalité dans une room autorisée par la Direccion general de ordenación del Juego (DGOJ), l’Arjel version espagnole, ou bien effectuer leur premier pari sportif sachant que cet argent n’ira pas dans un compte bancaire d’une société offshore mais contribuera à renflouer les caisses de l’Etat. Mariano Rajoy, chef du gouvernement espagnol, doit avoir le cœur qui bat la chamade en ses temps difficiles et espère que cette légalisation va donner une bouffée d’oxygène aux finances.

Les licences de casino en ligne, poker et paris sportifs ont été attribuées aux grands ténors des jeux en ligne: Microgaming, Pokerstars, 888, Sportingbet, Bwin-Party, Codere, Cirsa, Jaxx (Mybet) et Bet365. La bataille pour s’accaparer de ce marché va être rude et tous les coups sont permis. Pourtant, afin que tous les opérateurs partent de manière « équitable », les opérateurs qui ont acquis une méga base de données de joueurs en extension .com devront demander à leurs joueurs d’aller ouvrir un compte sur l’extension .es. Vous avez dit équitable? Plutôt foutaise non? C’est disons une plaisanterie puisqu’il suffira aux opérateurs d’aller par simple mail, avec un bonus à la clé, contacter la liste des joueurs pour les encourager à ouvrir un compte dans la plateforme dite légale et le tour est joué. Pas besoin d’avoir un doctorat en marketing pour mettre en place cette astuce…

La concurrence s’annonce rude surtout que les opérateurs ont dû mettre la main à la poche pour régulariser leur situation financière envers le gouvernement puisque, des années durant, ils ont accueilli les bras grands ouverts les joueurs et ce dans la plus complète illégalité. Ce n’était que partie remise puisque les arriérés d’impôts ont été exigés auprès des opérateurs souhaitant être « plus blanc que blanc » et obtenir le précieux sésame leur permettant de proposer leurs jeux de casinos, paris sportifs ou tournois de poker en ligne en toute légalité (lire aticle Jeux en ligne Espagne: quand licence rime avec finance).

Demain, le marché du jeu en ligne va s’ouvrir en Espagne dont un ténor manque à l’appel: Unibet. En effet, le groupe Unibet ne figure pas sur la liste des opérateurs légaux et a peut être senti que le marché espagnol n’en valait pas la chandelle. Unibet a été un des seuls acteurs à ne pas se lancer dans le marché français et a admiré les groupes se casser les dents les uns après les autres montrant des ardoises phénoménales. Puis, Unibet a reçu sa licence bien après tout le monde mais avec une santé financière rayonnante. Peut être que cette stratégie va également porter ses fruits en Espagne? Espana à suivre.

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