Joueurs de poker en ligne, tous a vos calculatrices!Ca ne rigole plus du côté de l’Italie, à croire que le départ de Silvio « Bunga Bunga » Berlusconi les a tous rendu fous. Oui c’est vrai quoi…pas sympa le fisc italien avec les joueurs de poker en ligne qui ont touché le jackpot durant des (belles) années et qui se doivent de régulariser leur situation financière. Faut dire que l’Italie est montré du doigt par les instances financières et qu’elle ne veut pas se retrouver dans une situation proche de la Grèce. Voilà donc l’Italie qui monte au créneau et s’en prend aux joueurs de poker en ligne qui se seraient enrichis dans des salles dites illégales. Touche « reward » et on fait un point sur les années pré-AAMS (l’Arjel italienne) pour bien comprendre la situation. En effet, avant que l’Italie ne règlemente son marché du jeu en ligne, des millions de tifosis allaient taper le carton dans des rooms accessibles depuis la botte faute de loi. Maintenant que l’AAMS délivre des licences de jeu en ligne que ce soit du casino en ligne, poker et paris sportifs, voilà que le Pierluigi Collina des jeux en ligne vient sortir des cartons rouges aux joueurs de poker ayant gagné assez d’argent pour vivre le restant de leurs jours. En somme, le fisc italien déboule auprès des joueurs de poker italiens, calculatrice en main, pour régulariser les impôts.

Fisc français et italien: même combat?

Un joueur italien se voit réclamer la coquette somme de 1.2 millions d’euros par le fisc italien sous prétexte qu’il a joué sur un site non-agréé depuis 2007. Mamma Mia! Faut dire que le joueur n’a pas hésité à transférer d’un compte italien vers un compte étranger et il s’est fait pincer par l’agence Agicos, la police financière italienne. Les lois contre le blanchiment d’argent sont strictes et l’Italie met les bouchées doubles contre les sites en extension .com dans lesquels les joueurs italiens se doivent de payer 20% de leurs gains au fisc italien. En effet, les joueurs italiens se doivent depuis 2009 de déclarer leurs gains acquis sur des sites étrangers qui n’ont pas de licences en Italie. Disons que ce pauvre joueur de poker en ligne a simplement oublié de déclarer ses revenus qui feront un bien fou à l’Etat  mal classé avec son A+.

Quant à la France, serait-elle sur les pas du système italien? Probablement puisqu’elle aurait déjà commencé à enquêter sur les revenus des joueurs en ligne qui ne déclareraient pas leur gains au fisc français. Faut dire que d’autres personnalités françaises ont également omis leur obligation financière « à l’insu de leur plein gré » telles que Liliane Bettencourt (le fisc lui réclame 108 millions d’euros ndlr). La France qui compte garder son AAA va aller à la chasse aux joueurs de poker et parieurs français qui n’auraient pas payé leurs impôts comme tout bon citoyen. Mais qu’en est-il sur le plan fiscal des sites illégaux hier et aujourd’hui détenteur du fameux pin’s « Licencié Arjel »? La France va-t-elle exiger auprès des opérateurs légaux de mettre la main au portemonnaie (à cause des taxes élevées, les opérateurs n’ont plus de billets mais juste des espèces sonnantes et trébuchantes) histoire de régulariser leur situation quand ils mettaient à disposition des joueurs français des tables de poker et autres paris sportifs? Le moment n’est pas vraiment propice quand on voit que tout le monde fait la grimace sauf trois groupes: la Française des Jeux qui se porte comme un charme, le PMU qui part au galop et que le magazine Management (numéro de décembre) a tiré le portrait de Philippe Germond avec en titre « Il a remis le PMU en selle » et le troisième est Unibet qui compte se lancer sur le marché français (lire article Quand Unibet rafle la mise avec Eurosportbet).

L’italie s’est donc lancé à la poursuite des joueurs de poker en ligne qui auraient omis de déclarer leurs revenus. En cette période économique difficile, tout euro est le bienvenue dans les caisses de l’Etat pour ne pas voir les agences de notations dégrader de plus belle la note. Décidément, l’époque du Bunga-Bunga du poker est belle et bien révolue. Évadés fiscaux à suivre.

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