
Plus de 80 millions d’euros de perte
Le casino de Bruxelles ou le casino Viage (nouvelle appellation du casino belge) affiche une belle ardoise estimée à 80 millions d’euros de perte. En effet, les résultats du casino de la capitale belge ont de quoi inquiéter la commission des jeux belge qui a imposé au groupe Casinos Austria Internationale de trouver des solutions pour éponger cette dette sous peine de se voir retirer sa licence de jeu. Autant dire que les dirigeants ne vont pas passer des nuits tranquilles avec Morphée jusqu’au 7 novembre 2012, date à laquelle la sentence sera prononcée si aucune mesure n’a été mise sur la table de la commission de jeux. Le casino de Bruxelles employait 400 personnes au 1er janvier 2011 et 150 d’entre elles ont été remerciées… « cost killing » oblige. Ainsi, la salle de spectacle et le restaurant panoramique ont été fermés histoire de rogner sur les dépenses et ça a plutôt bien fonctionné. En effet, le casino de Bruxelles affichait une perte nette de 10,5 millions d’euros en 2011 et cette année, elle devrait présenter une perte de 2 millions d’euros « seulement ». Ce revirement stratégique porte ses fruits mais pas assez pour redrésser des chiffres dans le rouge.
Erreurs stratégiques
Si le casino de Bruxelles se trouve dans piteux état au point que la Commission des jeux étudie l’option de lui retirer la licence, l’interdiction de fumer et la crise économique ne sont pas les seules raisons de cet échec. En effet, la direction a eu la mauvaise idée de s’inspirer du modèle du casino d’Amsterdam pour mesurer le potentiel du casino de Bruxelles. Pourtant, ce sont deux pays et deux populations différentes. Ainsi, le taux de fréquentation de ces deux casinos est différent et les Casinos Austria Internationale a vu trop grand à croire qu’elle a pour livre de chevet « la grenouille qui veut se faire plus grosse que le boeuf ». Ratage complet pour ce casino qui ne voit « que » mille personnes pousser les portes du casino et les mises ne sont pas à la hauteur pour que le résultat soit au vert. De plus, Casinos Austria paye 44% de taxe alors que les casinos des pays voisins ont une fiscalité moindre (je parle pour les casinos ndlr) et le gouvernement a dressé une fin de non recevoir à tout ajustement de taxe. Enfin, le casino de Bruxelles débourse chaque année plus de 800 000 euros de frais pour l’ancien casino qui est vide et dont la mairie pourrait se charger de trouver un nouveau locataire.
Le casino de Bruxelles est dans les choux et n’a pas vraiment la frite en ces périodes difficiles. Son avenir est entre les mains des dirigeants qui ont jusqu’au 7 novembre prochain pour annoncer un plan de sauvetage ce à quoi les joueurs de Bruxelles se résigneront à aller jouer dans d’autres casinos de la région ou bien sur Internet. Casino à suivre.
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