Bercy en passe de légaliser les casinos en ligne en FranceDepuis 2010, l’Autorité de Régulation des Jeux en ligne plus connu sous l’abréviation ARJEL délivre des licences aux opérateurs de jeux en ligne. Sont concernés par ces licences de jeux légales, les sites de poker en ligne, paris sportifs et courses hippiques. A cette époque, les opérateurs attendaient au portillon pour obtenir le Saint Graal et proposer leurs tables de poker, leurs paris sportifs et leurs courses de dada et ce en toute légalité. Tout les acteurs majeurs du jeu en ligne pensaient que ce marché allait être rentable. Pas vraiment en fait. Plein d’opérateurs ont très rapidement déchanté et ont préféré plier bagages. Faut dire que l’Arjel a été un peu fort sur les taxes et sur le fait que les parties de poker en ligne étaient réservées uniquement aux joueurs résidant en France. Donc depuis 7 ans, c’est pas la folie-folie mais plusieurs opérateurs comme Winamax, Pokerstars, Betclic, PMU, Unibet, Zeturf et bien évidemment la Française des Jeux pour ne citer qu’eux restent toujours actifs dans le paysage du jeu légal en France. Mais qu’en est-il du casino en ligne? Il ne figure pas sur la liste des jeux autorisés par l’Arjel. Pourtant, Bercy réfléchit à ouvrir son marché des jeux en ligne notamment les casinos virtuels. C’était pas trop tôt puisque de nombreux pays européens ont franchi le pas depuis belle lurette comme la Grande-Bretagne (Le Brexit n’est pas encore en vigueur NDLR) et Malte ou encore l’Italie et l’Espagne.

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Légalisation des casinos en ligne en France: 600 millions de chiffres d’affaires

Les joueurs amateurs de machines à sous, tables de roulette, baccarat et blackjack résidant en France se tournent vers des sites étrangers. Selon l’Etat, ils seraient pas moins d’un demi million de joueurs qui joueraient sur des casinos en ligne. Le manque à gagner pour l’état est énorme et Bercy souhaiterait donc légaliser les jeux de casino en ligne. Faut dire que la manne financière est estimée à 600 millions d’euros de chiffre d’affaires et l’Etat préfèrerait avoir une bonne partie de ce pactole dans la poche plutôt que sur des comptes étrangers. Bercy compte bien se pencher sur ce sujet et taxer les casinos en ligne légaux en France au même titre que les sites de poker online, paris sportifs et courses hippiques. Ainsi, les joueurs français pourront jouer en toute légalité sur des casinos en ligne et l’état pourra encaisser chaque mois un bon jackpot. Tout le monde se retrouverait gagnant dans l’affaire. Certes, faut pas trop s’emballer puisque ça risque de prendre du temps pour trouver la bonne formule de cette ouverture du marché et avoir le feu vert des parlementaires.

Sur quel modèle l’Arjel va-t-elle pencher? Modèle belge ou espagnol?

La grande question est de savoir comment l’Arjel va-t-elle légaliser les casinos en ligne en France. En Belgique, seuls les casinos terrestres peuvent proposer des machines à sous, des tables de roulette, black jack et baccara avec croupiers en direct aux internautes. Ainsi, les groupes de casino ont signé des partenariats avec des opérateurs de casinos en ligne. Le groupe Spa du casino éponyme est lié à Casino777, le casino de Namur avec Pokerstars, le casino d’Ostende avec Bwin ou encore le casino de Dinant avec Ladbrokes pour ne citer que ces 4 casinos sur les 9 disposant de la licence de jeux légale belge. Quant au modèle espagnol ou encore italien, les opérateurs souhaitant disposer de la licence de jeu se doivent de se soumettre à un cahier des charges bien strictes. Tous les opérateurs de casinos online peuvent en faire la demande, encore faut-il qu’ils soient aptes à suivre à la lettre les obligations de la commission des jeux online.

L’ARJEL va devoir se pencher sur cette question. De nombreux groupes de casinos comme Partouche, Barrière, Joagroupe et Tranchant seront très probablement intéressés par cette ouverture des jeux en ligne en France. D’ailleurs, le groupe Barrière avait lancé son casino en ligne, Lecroupier, qui avait coûté une somme astronomique et qui n’avait pas servi à grand chose. Peut être que lorsque les casinos en ligne seront légaux en France, ce casino en ligne 3D sera rapidement opérationnel. Les casinos en ligne en France ne sont pas encore légaux et il faudra attendre encore un ou deux ans pour que les premières machines à sous et jeux de tables soient ouverts légalement aux joueurs de l’Hexagone. Affaire à suivre.