Lance Armstrong rattrapé par son passé et laché par ses sponsorsRien de mieux que de sponsoriser une équipe ou un sportif de haut niveau pour se faire de la publicité.

Ces derniers jours, la marque qui n’a cessé de faire la une des journaux et qui s’est fait un coup de pub magistral est Red Bull. En effet,  avec le saut de 39 kilomètres de Félix Baumgartner, l’investissement devrait être rapidement rentabilisé pour la marque qui donne des ailes et on parlera encore de cet exploit dans quelques années (décennies?).

Avec pour slogan, « Red Bull donne des ailes », la boisson énergisante a réussi son pari fou de faire sauter un sportif de haut niveau (et quelque peu fêlé) à plus de 1000 kilomètres heure. Ainsi, l’image et la notoriété de Red Bull est entré dans des millions de foyers dont des millions d’internautes et téléspectateurs ont suivi en direct live cet exploit fabuleux sur le net et devant leur petit écran. Red Bull s’est fait un énorme coup de pub et a misé sur le bon numéro grâce à une stratégie parfaitement ciblée en finançant tous les sports extrêmes.

Les ventes de Red Bull devraient être dopées dans les discothèques et autres bars grâce au vol plané de l’Autrichien qui, durant plus de 5 minutes, a servi d’homme sandwich à Red Bull (rien à voir avec les combinaisons de Formule 1 ndlr).

Armstrong lachés par les siens

Alors que Red Bull jouit de sa notoriété, il y en a un autre qui traverse une mauvaise passe. Je veux parler de Lance Armstrong. Le sextuple champion du Tour de France est en train de descendre en flèche aussi vite que la descente de l’Alpe d’Huez.

Et dire que celui qui a réussi à guérir d’un cancer des testicules est, par la suite,  monté sur la première place du podium à sept reprises sur le Tour de France en ne prenant aucun stupéfiant mais uniquement de l’eau. Comme dirait la publicité « et la marmotte elle met le chocolat dans le papier d’alu ».

Durant de nombreuses années, Lance Armstrong a signé contrats sur contrats et tous les publicitaires s’arrachait cette star. Mais cette histoire de dopage a entraîné un effet boomerang  et donc une succession de ruptures de contrats : Nike, le fabricant de cycles Trek et le brasseur Anheuser-Busch ne vont plus utiliser Lance Armstrong comme ambassadeur. Pas moins de 30 millions de dollars de manque à gagner pour ce sportif rattrapé par ses histoires de dopage et qui est descendu de son piédestal.

D’ailleurs, pour tout sponsor, la hantise est qu’un cas de dopage peut ruiner toute une communication voire porter préjudice à son image. Pourtant Nike est fidèle en tant que sponsor. En effet, quand Tiger Wood swingait avec des stars du porno bien loin des 18 trous du green, Nike était resté fidèle quand Gillette en avait la barbe de cet homme qui était pourtant le gendre idéal et avait rompu le partenariat.

Les sportifs de haut niveau sont adulés par les sponsors quand ils se trouvent à l’apogée de leur carrière. Mais une fois que des histoires d’infidélité ou de mauvais résultats apparaissent, voilà que ces mêmes sportifs sont montrés du doigt dont certains dans la presse seraient prêts à les pendre à des crocs de boucher.

C’est également le cas dans le poker en ligne où des émissions de poker peuvent tourner au désavantage du sponsor (lire article Sponsor Poker en ligne: pour le meilleur et pour le pire).

Brother lache Montpellier

Les matchs de paris truqués peuvent également décevoir les sponsors. C’est le cas dans le handball où le club de Montpellier ne portera plus les impressions de Brother.

Et dire que l’imprimeur japonais déboursait chaque année 300 000 euros pour sponsoriser le club de Monptellier, voilà qu’il lui fait défection après les histoires de paris sportifs truqués et suit les pas de Betclic même si ce dernier n’a pas encore officiellement annoncé sa rupture de contrat mais tout laisse à penser que ça sera le cas(lire article Quand Betclic ne fait plus équipe avec Karabatic).

L’affaire du match de handball truqué laisse des traces et les sponsors ne souhaitent pas être assimilés à la mauvaise image ou comportements des joueurs. Et dire que dans certains pays comme la Grèce des clubs de football amateurs sont sponsorisés par des maisons closes.

En effet, les joueurs de la formation amateur de Voukefalas portent désormais les noms (sur de beaux maillots rose bonbon ndlr) de Villa Erotica et Soula’s House of History. Au moins, au moindre écart d’un des joueurs qui tenterait d’imiter Franck Ribéry avec Zahia, les sponsors ne risquent pas de se retirer. Sportifs à suivre.

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