Moscovici, le sauveur des salles depoker en ligne en France?Rien ne va plus pour le poker en ligne en France, trois ans seulement après la légalisation du poker. Et dire que ça devait être l’euphorie, que les inscriptions devaient être phénoménales et que l’argent devait couler à flot… mais c’est plutôt à flop. L’heure est critique et les rooms françaises le font savoir via une note destinée au ministère de l’économie et des finances en guise de bouteille de détresse jetée à la mer. Après le départ d’une dizaine de salles de poker en ligne dont la dernière en date n’est pas moins celle de Patrick Partouche, le paysage du poker online en France est loin d’être attractif hormis les deux rooms comme Pokerstars et Winamax qui se partagent le marché et PKR qui se différencie de la concurrence avec ses graphiques 3D.Un des signes révélateurs de la morosité du marché du poker légal en France est la durée d’attente pour qu’une table se remplisse. En effet, le temps d’attente pour que des joueurs se décident à prendre place à une table est bien plus long que par le passé. A croire que les tournois de poker n’ont plus la côte auprès des joueurs de l’Hexagone ou que la crise économique est passée par là. Et dire qu’avant la légalisation, les tables se remplissaient en deux secondes et les rooms s’en mettaient plein les poches. Nostalgie!

En 2012, le poker en ligne en France a reculé de 5% et continue de plus belle sa chute en ce premier trimestre 2013 avec pas moins de 13% de baisse. Autant dire que les opérateurs commencent à vraiment se faire du mouron. Certains en sont à se demander si les Partouche, Titan Poker, 888 poker et autres rooms n’ont pas fait le bon choix en prenant la poudre d’escampette après des investissements colossaux qui ne seront jamais rentabilisés. Même la Française des Jeux et le groupe Barrière en sont arrivés à ce stade, c’est tout dire!

Les joueurs se « dépardieuisent »

Cette baisse du chiffre d’affaires s’explique en partie par les joueurs confirmés voire les joueurs professionnels qui préfèrent s’installer à l’étranger histoire de ne pas voir leur gain imposé. En effet, certains joueurs professionnels ont eu droit à un bon redressement fiscal à la Cahuzac et aux quelques 5000 français qui se sont rapprochés de Bercy pour régulariser leur situation. Ainsi, les joueurs professionnels se « dépardieuisent » et vont voir si l’herbe est plus verte ailleurs pour ne pas être les vaches laitières de l’Etat ( « C’est pas écrit la poste! »). Et ce sont les salles de poker en ligne légales qui en souffrent le plus puisque pas moins de 10 % des joueurs représentent 90 % du total des mises.

Pour remédier à ce phénomène et faire en sorte que les rooms soient quelque peu davantage attractives, l’Etat étudie la possibilité d’ouvrir de nouvelles variantes de poker

Triste réalité du poker en ligne en France qui est morose à tel point que les acteurs du poker étaient quasi transparents lors de la dernière convention du jeu en ligne international qui s’est tenu du 11 au 13 juin à Amsterdam. Pas de stands estampillés Pokerstars, ni Winamax et autres salles de poker en ligne légales en France. Rien de rien, tout juste que l’on a pu croiser dans les allées deux représentants du PMU avec le logo sur leur veston (peut faire mieux dirons nous ndlr). Autant les stands de casinos en ligne, paris sportifs et surtout options binaires étaient fortement représentés à cette convention, autant les salles de poker en ligne ont joué l’homme invisible…finance oblige.

Le poker en ligne en France a connu son heure de gloire et connaît actuellement une triste période. Les opérateurs ont tiré à plusieurs reprises la sonnette d’alarme et viennent pleurnicher cette fois auprès du ministère de l’économie et des finances. Espérons que cette fois, ils seront entendus à moins d’envoyer le CD de la chanson de Daniel Balavoine « Tous les cris, le SOS » à Pierre Moscovici, histoire de le sensibiliser sur la fin du poker online en France si rien n’est fait. SOS à suivre.

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