l'Etat francais enten-ils les appels au secours des operateurs legaux?Alors que le marché du jeu en ligne a ouvert ses portes voilà cinq mois, les opérateurs montent au créneau et le crient haut et fort. Faut dire que ces opérateurs tiennent exactement le même discours qu’au lendemain de la légalisation du poker en ligne, paris sportifs et courses hippiques à la différence près qu’ils le disent dans des communiqués de presse et interviews accordées à de grands quotidiens. En effet, que ce soit BetClic Everest groupe (le nouveau nom de Mangas Gaming, lire article Jeu en ligne: de Mangas Gaming à Betclic Everest Group) ou encore Bwin, ces deux ténors du jeu en ligne ne cessent de répéter à l’unission qu’aucun opérateur de jeu légal en France ne pourra gagner de l’argent cette année à cause d’une fiscalité trop lourde. Mais hormis la fiscalité qui est une grosse épine dans le pied des opérateurs, les tournois de poker réservés uniquement aux joueurs résidants en France ainsi que le taux de retour aux joueurs au raz des paquerettes sont des obstacles pour attirer des nouveaux joueurs ou fidéliser ceux qui sont déjà détenteurs de comptes.Alors que l’Autorité de régulation des jeux en ligne (Arjel) a octroyé pas moins de 46 agréments, l’heure est à la soupe à la grimace. Depuis son ouverture en juin dernier, les opérateurs n’avaient pas vraiment mesuré l’ampleur des contraintes imposées aux sites de poker en ligne, paris sportifs et courses hippiques. Faut dire qu’il y a eu l’euphorie du Mondial et l’adrénaline procurée lors du lancement. Mais cette joie a fait pschiiiiitttt soudainement. Les opérateurs ont été confrontés à la réalité des chiffres qui parlent d’eux-mêmes et ont pu mesurer à quel point le cahier des charges de l’Arjel n’était pas si tendre que ça. D’ailleurs, Canal Plus et Ladrokes détenteurs de licence de jeu ont préféré jeter l’éponge et ne pas exploiter leur licence histoire de ne pas perdre d’argent. Leur stratégie consistant à  attendre de voir comment le marché va réagir. Avec une telle stratégie (intelligente certes), la chaîne cryptée et le bookmaker sont sûrs de ne pas perdre d’argent. Opérer en toute légalité en France n’est pas une mince affaire pour ces opérateurs et les budgets colossaux dépensés à coup de publicités vont avoir du mal à être rentabilisés. Du moins rapidement. Ceux qui n’auront pas les reins assez solides prendront vite la poudre d’escampette quand les ultimes deniers sortis des bas de laine seront dépensés.  Mais que fait l’Etat face à ces appels incessants des groupes de jeu en ligne? Pour l’instant pas grand chose. Le premier signal d’alarme remonte quelques semaines après la légalisation du poker légal en France et au boycott des joueurs de poker dans la salle de Pokerstars.fr. (lire article Poker en ligne: et si les joueurs avaient le pouvoir?)  Cette grogne des joueurs de poker avaient donné des sueurs froides aux rooms qui ont vite alerté l’Arjel pour qu’elle prenne en compte l’aspect fiscal de ces mesures. Puis, au fil du temps, les opérateurs ont réalisé que l’Arjel et l’Etat vont devoir revoir leur copie pour en remettre une en adéquation avec les réalités économiques de ce marché. Les demandes des joueurs notamment en terme de tournois de poker en ligne devrqient également être pris en compte par les instances décisionnaires. Aujourd’hui, l’Etat joue la politique de l’autruche mais face aux nombreuses voix qui s’élèvent de part et d’autres il sera contraint d’enlever ses oeillères et prendre une décision juste vis-à-vis des opérateurs excédés.

L’Etat attend-il que les sites de jeu en ligne ferment les uns après les autres pour prendre des mesures? Certains opérateurs détenteurs de licences ont-il une solidité financière pour attendre fin 2011 avnt que l’Arjel réajuste ses règles? De nombreuses voix se sont élevées pour alerter les autorités jusque là peu entreprenantes pour aider l’industrie du jeu. Certains vont fermer les vannes en terme de publicité et sponsoring car trop chers. Le milieu du jeu en ligne attend donc que l’Etat lui vienne en aide seulement cinq mois après sa légalisation. L’Arjel peut-elle continuer de se murer dans son silence? Affaire à suivre.

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