La course contre la montre s’est engagée pour la dizaine d’opérateurs de sites de poker en ligne qui souhaitent proposer leurs services aux joueurs de poker français. Des grands noms du poker online ont déjà déposé leur demande auprès de l’Arjel. Les premiers sont Bwin et Pokerstars mais d’autres rooms ont suivi le pas. Winamax, le site de Patrick Bruel et de Marc Simoncini (PDG également du site de rencontres en ligne Meetic ndlr) tient à recevoir sa licence de poker. La française des jeux en partenariat avec le groupe Lucien Barrière va lancer sa propore salle de poker baptisée BarrièrePoker. Quant au PMU, il va lancer sa room en partenariat avec PartyGaming, un des ténors des jeux en ligne. Mais d’autres salles de poker comme Unibet, Betclic, Everest Poker, Chilipoker ont également fait leur demande d’agrément auprès de l’Autorité de régulation des jeux en ligne (Arjel) pour obtenir leur aval et proposer en toute légalité leur tournois de poker gratuits et payants.

Cette course effrénée vers la licence de jeu française a des enjeux économiques très importants et tout le monde l’a compris. Du franco-anglais Betclic au suédois Unibet en passant par l’autrichien Bwin, tous les grands acteurs du jeu en ligne ont compris l’intérêt de posséder une licence en France que ce soit dans le poker en ligne ou paris sportifs. D’ailleurs, pour ce mois du mondial, pas moins de 350 millions d’euros devraient être misés sur ces sites de paris sportifs et de poker durant le mondial qui débute le 11 juin prochain. Obtenir la licence de jeu des mains de l’Arjel est l’assurance de proposer des tournois de poker et des paris sportifs (et des courses hippiques) en toute légalité. Mais pour cela, les groupes ont dû se plier à un cahier des charges stricts aux nombreuses restrictions notamment de fermer les comptes joueurs et d’interdire l’accès des casinos en ligne aux joueurs français.

Des groupes utilisant la technologie Playtech, comme William Hill, Euro Partners ou PartyGaming, vont devoir fermer les vannes aux joueurs français des casinos comme Casino Tropez, Europa Casino ou encore Casino Las Vegas, Swiss Casino ou Casino Prestige Palace ou Eurogrand casino. Titan Poker ou encore William Hill Poker ou Party Poker seront légaux si ils font la demande de licence auprès de l’Arjel mais ils sont sur la bonne voie puisque ces 3 groupes ont renoncé à accepter des joueurs de casinos en ligne français et à respecter le cahier des charges.

Le marché du jeu en ligne (poker+courses hippiques+paris sportifs) est estimé à plusieurs milliards d’euros chaque année et les opérateurs souhaitent s’imposer dans les premiers mois de l’ouverture du marché du jeu en ligne en France afin de conquérir le plus de parts de marchés dans l’hexagone. Ceci étant comme dans tous les secteurs d’activité, le jeu en ligne notamment le poker en ligne est ultra concurrentiel et parmi les nombreux opérateurs souhaitant proposer leurs services en France, seuls les plus forts sauront tirer leur épingle du jeu. Et c’est pas du bluff. Affaire à suivre.