Interrogation des operateurs francais legaux sur leur avenirNous avons traité, à de maintes reprises, sur le sujet de la légalisation du jeu en ligne en France notamment en poker en ligne, courses hippiques et paris sportifs. Les opérateurs qui ont reçu leur licence de l’Autorité de régulation des jeux en ligne et qui proposent depuis le 8 juin dernier leurs services aux internautes français commencent à se poser des questions sur les éventuels revenus engendrés. Aujourd’hui, un site de poker en ligne, pari sportif ou courses hippiques gagne-t-il de l’argent en mettant légalement ses paris et tables de poker à la disposition des joueurs de l’Hexagone? La réponse est NON!. Les investissements colossaux en publicité notamment pour Winamax, Pokerstars, Full Tilt ou PartyPoker vont exiger plusieurs années avant de voir les premiers euros entrer dans les caisses des groupes de Table14, Reel Malta Lmited, Rekop Limited ou encore Electraworks.

Près de 33% des français se sont rendus au moins une fois sur un site de jeux en ligne. Mais qui dit surfer sur un site ne dit pas forcément remplir le forumulaire ou encore télécharger le logiciel. Loin de là. Le taux de conversion entre un joueur visitant un site de jeu et la mise en argent réel est très bas pour le plus grand désespoir des opérateurs légaux français. Ceci s’explique en partie par le fait que de nombreux joueurs préfèrent aller jouer dans des sites illégaux, du moins des sites qui n’ont pas la licence de jeux délivrées par l’Arjel. Certains d’entre eux ont bien la licence européenne notamment de l’île de Malte mais sont considérés comme « personna non grata » aux yeux de la législation française. Faut dire que près de 100 000 joueurs qui avaient pour habitude de jouer sur des sites « illégaux » se sont tournés vers des sites estampillés du sceau « LIcence Arjel mais il reste un nombre impressionnant de joueurs qui continuent de fréquenter des sites illégaux via des VPN qui leur facilitent la vie. L’Arjel a sorti les gros bras en mettant en demeure 49 sites mais des milliers d’autres sites continuent de pulluler sur le web français. Compréhensible quand on voit que sur les sites illégaux, les sommes reversées sont de 95% contre seulement 85% sur les sites légaux. Les italiens ont dû revoir leur taux de taxation des opérateurs à la baisse pour concurrencer les sites sans licences italiennes. Il en va de soi que la France n’aura pas d’auters choix que de procéder comme les italiens si elle ne veut pas voir un exode des salles de poker en ligne et autres opérateurs de jeux prendre la poudre d’escampette faute de moyens financiers.

Autre raison des sites illégaux sollicités par les joueurs français: les tournois internationaux. En effet, le joueur lambda souhaitant jouer au poker en France se verra en compagnie de français uniquement. Or, les sites internationaux grouillent de monde, le jour et la nuit, du fait que des joueurs du monde entier se connectent sur une même et seule plateforme. Les fuseaux horaires permettent donc de voir plus de joueurs d’un continent à un autre. En somme, les salles de poker en ligne internationales ne s’endorment jamais et sont sans cesse en mouvement contrairement à des salles de poker en ligne qui voient quelques dizaines de joueurs s’affronter sur les tables franco-françaises. D’où le boycot des joueurs français qui avaient squattés les tables de Pokerstars pour manifester leur mécontement de jouer entre français et la trop forte taxe de prélèvement (lire article Poker en ligne: et si les joueurs avaient le pouvoir?).

Quelques mois après l’ouverture des sites de jeux en ligne en France, il se pourrait qu’un air de désolation traîne au dessus des groupes de jeux en ligne légaux qui s’attendaient à de bien meilleurs résultats. « Ne vendons pas la peau de l’ours avant de l’avoir tué » et attendons quelques mois pour confirmer ou infirmer nos dires. Affaire à suivre.

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