Nicolas Beraud, president de BetclicDécidément, toute la presse s’est emparée de l’information provenant de Nicolas Béraud, le tout nouveau président du premier site de paris sportifs français: Betclic. La presse nationale reprend en boucle une information de l’AFP qui titre par un cinglant « Le groupe de jeux en ligne BetClic Everest Group affirme « perdre de l’argent »  » titre repris textuellement par France 24 (et une ribambelle d’autres sites d’actualités comme Stratégies, TV5, Orange, etc NDLR) et le Nouvel Observateur reprend avec un « Jeux en ligne : BetClic dénonce un manque de concurrence« . Alors que le site de jeux en ligne de Stéphane Courbit et de la Société des Bains de Mer s’octroie pas moins de 45% sur les paris sportifs selon les dires de son directeur et 20% de parts de marché du poker en ligne avec sa marque phare EverestPoker.fr et un million d’inscrits sur ces deux sites, voilà que Nicolas Béraud interpelle les instances décisionnaires. Faut dire que les chiffres ne sont pas au beau fixe six mois après l’ouverture du marché du jeu en ligne en France.Le marché du sur le web est loin d’afficher une forme éblouissante et même les acteurs majeurs comme Betclic Everest Group qui font figure de pionniers dans le monde du gambling sur le Net affichent des pertes. Alors que dire des autres groupes qui s’accaparent de plus petites parts de marché et qui n’ont pas la puissance financière de l’ex Mangas Gaming. En effet, comme nous le constatons au fil des mois, une certaine anxiété vient gagner du terrain du côté des opérateurs de jeux en ligne légaux en France. Déjà deux signes montrent parfaitement la prise en compte de la réalité par certains groupes pour qui les jeux en ligne manquent d’intérêt: Canal Plus et Ladbrokes se sont retirés du marché en octobre dernier. Et pas plus tard qu’hier, nous publions un papier sur le fait que TF1 songe à se séparer de Eurosportbet (Lire article TF1 et Eurosportbet: fin d’une idylle?). C’est tout dire.

Nicolas Béraud dénonce « Le périmètre restreint de l’offre de jeux, le faible TRJ (taux de retour joueur) combinés à une fiscalité élevée et un droit au pari exclusif à la France poussent les joueurs Français à s’expatrier de plus en plus vers des sites non agréés »« . Après de nombreuses plaintes des opérateurs de jeux en ligne auprès de l’Autorité de régulation des jeux en ligne, le gendarme du jeux en ligne n’a pas encore utilisé sa clause de revoyure prévue pour décembre prochain. Autant dire l’éternité pour certains groupes qui ne pourront attendre encore onze mois pour avoir une dose de morphine histoire de se soulager les finances. Mais quels moyens de pressions peuvent mettre ces opérateurs pour que l’Arjel se décide à revoir en urgence sa copie? Fermer boutique? Se mettre en grève? Menacer de ne plus faire de publicité sur la chaîne publique? Ne plus payer ses impôts? Espérons qu’on ne verra tout de même pas Nicolas Béraud faire une grève de la faim ou s’immoler pour denoncer un certain laxisme de l’Arjel et se faire entendre par Jean-François Vilotte. Ras le bol à suivre.

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