Arjel a peur des sites de jeux en ligne illegauxL’Autorité de régulation des jeux en ligne (Arjel) commence à se poser des questions et craint le pire: que les opérateurs de jeux légaux prennent la poudre d’escampette pour se focaliser sur les marchés rentables. Faut dire que les sites de poker en ligne, courses hippiques et paris sportifs ont tiré la sonette d’alarme depuis de longs mois mais l’Arjel n’était pas équipée d’Audika et était un peu dur de la feuille. Mais il se pourrait bien que les problèmes auditifs se soient réglés puisque l’Arjel souhaiterait que le gouvernement lache du lest en matière de fiscalité. La ministre du budget, Valérie Pécresse, ne l’entend pas de cette oreille et tient à ce que les sous sous continuent de venir frapper le bac des caisses vides de l’Etat autant qu’un Partouche Mégapot ou un Magic Casinos Jackpot (lire article Jeux en ligne légaux en France: désavoeu pour Lamour).

Le pire des cauchemars de Jean-François Vilotte serait que les opérateurs légaux de jeux en ligne sortent du marché et investissent dans des marchés plus rentables. D’ailleurs, les sites de jeux en ligne légaux se serrent la ceinture et le budget pub a chuté de 58% par rapport à l’année dernière. Côté sponsoring, les groupes limitent le nombre de joueurs professionnels de poker en attendant de jours meilleurs. Même la rémunération des joueurs a chuté et entrainé un regain d’intérêt des joueurs pour les sites illégaux en passant par un VPN ou autre proxy.

L’Arjel souhaite un assouplissement de la fiscalité qui permettrait aux opérateurs de gagner de l’argent. Aucun opérateur ne gagne de l’argent un an après l’ouverture du jeu en ligne hormis les deux anciens monopoles d’état à savoir la Française des Jeux (FDJ) et le PMU. En effet, ces deux groupes gagnent de l’argent notamment grâce à leur point de vente que ne bénéficient pas les autres opérateurs (deux poids deux mesures ndlr). En effet, la FDJ et le PMU se réjouissent de l’état actuel de la fiscalité grâce aux paris sportifs et aux courses hippiques qui sont les jackpots de ces groupes. Autant dire que les prises de paris sur les courses de chevaux et le sports sont leur dada et profitent de cette situation.

Canal Plus-Ladbrokes s’est retiré l’an passé et avait flairé le manque d’intérêt d’injecter de l’argent à perte (les analystes devraient recevoir un bonus pour leur bonne prestation ndlr), 200%poker s’est retiré après avoir fait les fonds de tiroir et Unibet a eu l’intelligence d’attendre que les opérateurs se cassent les dents et que l’Arjel revoit sa copie pour se lancer (bien joué!). Si rien n’est fait, les joueurs français vont davantage jouer sur des sites illégaux ou l’offre est bien plus intéressante que l’offre française trop rigide. D’autres opérateurs devraient donc rallonger la liste des « indignés » et sortir de France pour voir si l’herbe est meilleure ailleurs.

Dès lors que les opérateurs sortiront du marché français si la fiscalité n’est pas assouplie, l’Arjel portera l’habit de Calimero et pourra dire « C’est vraiment trop pinjuste ». Fiscalité à suivre.

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