Winga Poker, avant le departApparemment en France, il n’y a pas que les riches qui vont aller prendre la poudre d’escampette du côté de la Suisse et de la Belgique suite à la taxation à 75% des fortunés par le nouveau gouvernement. Que l’on se rassure, Patrick « Winamax » Bruel ne compte pas pour autant quitter la France suite à un entretien avec le Nouvel Observateur même si il est contre cette taxation. Faut dire que la France en matière de taxation, elle est la championne. A voir comment l’Etat se comporte dans les jeux en ligne, il y a de quoi mettre les nerfs à vif de l’ensemble des opérateurs. En effet, les salles de poker en ligne légales en France désertent les unes après les autres l’Hexagone à cause d’une taxation trop importante. Tout le monde le sait mais personne ne bouge. Alors que Chilipoker a préféré jeter l’éponge après deux ans de perte et une ardoise pour le groupe Iliad de 4 millions d’euros (lire article Chilipoker France se retire du marché faute de piments) , voilà que Winga Poker en fait de même.

Après Winga Poker, who’s next?

Winga Poker du groupe italien Buongiorno va donc cesser de proposer des tournois de poker à ses quelques joueurs. Faut dire que cette room (pour ceux qui la connaissait) n’occupait pas vraiment une grosse part de marché en France et Winamax, Pokerstars, Everest Poker vont récupérer leurs (quelques?) joueurs. Mais l’exode des salles de poker online est loin d’être terminée et bien d’autres vont aller suivre les traces des Poker83, 200% Poker, Tranchantpoker.fr, Chilipoker et j’en passe. Après avoir tater ce terrain de jeu peu rentable, les opérateurs préfèrent cesser l’hémorragie et se concentrer sur des marchés plus rentables dont les gouvernements sont plus à l’écoute des opérateurs.

Mais que font l’Etat et l’Arjel?

La légalisation des jeux en ligne en France était-elle vraiment voulue? Alors que les opérateurs ont déchanté quelques mois après son ouverture et ont fait part de leur mécontentement sur cette taxation trop importante, l’Etat et l’Arjel ont écouté mais rien n’ont rien changé. Les règles du jeu étaient connues des opérateurs bien avant la légalisation mais ils avaient probablement bien trop surestimé le marché et ont peut être vu un peu trop grand. Mais ce qui surprend est l’inaction de l’Arjel face à cet exode de rooms et peut-être que dès lors que seules deux ou trois salles de poker en ligne resteront sur le marché, l’Etat reverra sa copie en espérant que l’offre soit plus grande. Ou bien elle restera les bras croisés à faire les comptes et à communiquer par présentation Powerpoint des dernières évolutions du marché ou encore des accords avec les régulateurs de jeux en ligne de la France, l’Italie, le Portugal et l’Espagne (ARJEL/AAMS/SANTA CASA DE LA MISERICORDIA/DGOJ).

L’offre en poker en ligne se rétrécit au fil des mois et elle est le reflet d’un marché peu rentable pour les opérateurs où il n’y a pas de place pour tout le monde. Quant à l’Etat, il ne compte pas bouger d’une oreille sa politique fiscale surtout en ces temps de crise. Après Chilipoker, et Winga Poker, quelle room va suivre? (vous pouvez mettre votre pronostic dans les commentaires NDLR). Room à suivre.

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