Carlos Ghosn servira-t-il d'exemple aux operateurs de jeux en ligne pour tailler dans les couts?Est-on en train d’assister à une refonte totale de la stratégie des opérateurs de jeux en ligne légaux en France? Tout laisse à le croire. En effet, quelques mois après l’ouverture du marché du jeu en ligne en France, les sites de poker en ligne, paris sportifs et courses hippiques revoient leur budget dépense et l’heure est au « cost killing ». Ainsi, les sites de jeu online qui étaient contents de pouvoir proposer leur paris en ligne et autre tournois de poker commencent à prendre des mesures drastiques pour gérer au mieux les dépenses afin que le fameux ROI (Return on Investment) se fasse aussi vite que possible. Faut dire que les opérateurs ont dépensé sans compter lors de cette ouverture tant attendue et ont ouvert les vannes comme Liliane Bettencourt l’a fait avec François-Marie Banier. L’heure est à la rigueur, terme à la mode ces temps-ci  que ce soit dans bon nombre de pays européen qui tentent tant bien que mal de sauver notre devise européenne que du côté des opérateurs qui font la soupe à la grimace avec des résultats pas des résultats pas vraiment à la hauteur des espérances.Le dernier exemple en date est la fin du partenariat qui liait le site de pari sportif et poker en ligne Betclic avec la radio Europe 1. En effet, Europe 1 va devoir trouver d’autres sources de revenus pour le manque à gagner estimé à 1,6 million d’euros suite à la fin du partenariat qui la liait au site de Betclic Everest Group. Suite à une diminution des programmes portant sur le pari sportif, Betclic a donc décidé de ne plus faire de publicité sur la troisième radio française. Mais cette décision devrait être suivie de plusieurs autres coupes budgétaires publicitaires que ce soit Betclic mais d’autres opérateurs légaux en France.

Les sites de jeux en ligne ne pourront désormais plus dépenser sans compter et l’heure est à la prudence. Fini la course aux nouveaux joueurs afin d’avoir une place dorée. Les opérateurs ont sorti la calculatrice et procèdent à un changement de stratégie financière que ce soit dans les budgets publicitaires que dans l’affiliation. En effet, les affiliés qui apportaient du trafic aux sites de jeu en ligne avant l’ère de l’Arjel recevaient des coûts pas acquisition (CPA) intéressants par les mêmes opérateurs qui sont détenteurs de licences aujourd’hui que ce soit dans le pari sportif ou poker en ligne (Jeu en ligne en France: l’affiliation en danger?). L’ère est aux vaches maigres dans l’affiliation puisque les CPA sont au raz des paquerettes et la palme d’or revient au programme d’affiliation de la Française des Jeux avec sa « rémunération exceptionnelle » (à croire que la FDJ prend les affiliés pour des abrutis ndlr): Inscrits ParionsWeb.fr:28 €, Premier dépôt ParionsWeb.fr: 2.5€, Inscrits FDJ.fr: 17€, Premier dépôt FDJ.fr :2€ (lire article Jeu en ligne en France: l’affiliation en danger?). On ne sait pas encore si ces réductions de budget vont entraîner une baisse des rémunérations des affiliés en CPA ou bien favoriser les paiement en commission pour limiter les risques.

La maîtrise des coûts est donc le maître mot des sites de jeux en ligne qui vont devoir revêtir le costume de Carlos Ghosn version jeux en ligne. Au moins, l’intérêt des nouveaux entrants sur le marché du jeu légal en France comme Titan.fr (lire article Titan.fr prépare son retour en France) est de pouvoir affiner sa stratégie et son offre afin de limiter au mieux les pertes comme bon nombre d’opérateurs entrés des Juin 2010 date à laquelle le jeu en ligne était légalisé dans l’Hexagone. Comme quoi, il y a des avantages d’arriver après tout le monde. Affaire à suivre.

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