La Societe des Bains de Mer dans le rougeDans la rubrique « Dérapages » du magazine Capital du mois de Septembre 2011, on peut y lire « Monaco: Aussi malheureux en affaires qu’en amour ». Autant dire que du côté du Rocher, la vie de Prine n’est pas si facile que ça entre les rumeurs portant sur le couple d’Albert et de sa sirène Charlène et les affaires de la Société des Bains de Mer (SBM) qui chute aussi vite qu’une course de bobsleigh. Décidément, à lire l’article de Capital portant sur les casinos et la situation économique de la Société des Bains de Mer, on est loin de l’image idyllique de cet empire. La crise est passé par là et les casinos monégasques ne sont pas épargnés à tel point que des joueurs débarquent en tongs et shorts autour des tables de jeu du casino de Monté-Carlo. On est bien loin du temps où il fallait être habillé sur son 31 pour passer les portes de ce magnifique casino ou les voitures de luxe stationnent devant l’établissement de jeu.

La Société des Bains de Mer est un pillier de toute l’économie monégasque et gèrent aussi bien les casinos du Rocher que des palaces ainsi que des restaurants et des immeubles. Pourtant, les affaires vont mal puisque le chiffre d’affaires est passé de 458 millions d’euros en 2008 à 362 millions d’euros fin mars 2011. Côté rentabilité c’est bien pire passant de 93,5 millions d’euros de bénéfices à 17 millions de perte. Ces mauvais chiffres s’expliquent par la santé financière difficile des casinos dont l’Etat monégasque détient 70% de la SBM et que la clientèle italienne représentant 70% de la clientèle a déserté les salles de jeu de Monaco. Faut dire que les gros joueurs sont devenus infidèles et n’hésitent plus à se rendre à Dubai ou dans d’autres destinations pour aller jouer gros. De plus, les casinos monégasques sont devenus non fumeurs et une partie de la clientèle qui ne peuvent dissocier le jeu à la nictonie ont deserté les salles de jeu. Ce phénomène se retrouve également en France ou la baisse de fréquentation s’élève en moyenne à 20% à cause de l’interdiction de fumer dans les casinos terrestres de l’Hexagone.

La SBM a cherché des leviers de croissance et a donc misé sur le jeu en ligne espérant toucher le pactole. Que nenni! Il faut remonter à 2009 pour que la SBM s’associe à la Financière Lov de Stéphane Courbit et s’empare de 50% et a déboursé la coquette somme de 70 millions d’euros. La SBM s’est engagée à en mettre autant l’année prochaine pour augmenter le capital mais a prêté 70 millions d’euros sans intérêt à Mangas Gaming. De plus, pour mettre la main sur Everest Poker, la SBM a mis sur la table pour sa participation 50 millions de dollars et en a prêté autant à Stéphane Courbit  pour payer sa quote part. Grosso modo, la SBM a dépensé pas moins de 200 millions d’euros dans les jeux en ligne alors qu’on ne sait pas si ce marché sera rentable. En France, tout le monde sait que le marché n’est pas rentable dans la situation actuelle notamment avec des taxes trop élevées. Betclic Everest Group vient d’afficher une « perte annuelle de 50 millions d’euros dont 25 imputés dans les comptes de la SBM » (lire article Quand Stéphane Courbit fait la une de Capital).

Et dire que le contrat de Valentin Messina n’a pas été reconduit par Everest Poker faute de trésorerie suffisante.Pffff! Décidément, Betclic Everest Group va devoir revoir sa stratégeie si elle ne veut pas boire la tasse. Monaco à suivre.

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