Pokerstars met la pression sur l'ArjelPokerstars vient de donner des sueurs froides à l’Autorité de régulation des jeux en ligne (Arjel) en menaçant de se retirer du marché français si le mode de taxation n’est pas modifié. Au moins, avec cette annonce sulfureuse, Pokerstars ne pouvait pas être plus clair. Autant dire que du côté de l’Arjel, ça doit bouillonner et Jean-François Vilotte ne devrait pas dormir sur ses deux oreilles. Pokerstars, c’est 40% du marché du poker en ligne légal en France et cette annonce de se retirer d’un marché pas rentable devrait en effrayer plus d’un. Voilà que ça fait un an que les salles de poker en ligne font des chèques en blanc histoire de remplir la base de données joueurs et investissent à perte. Ces rooms ne savent même pas quand elles vont voir le retour sur (leur très lourds) investissements. Dur dur la vie d’opérateurs légals en France. Pourtant, les opérateurs n’avaient pas d’autres choix que de sortir la planche à billets pour organiser des tournois aux prizepools colossaux sans parler des bonus gratuits, des bonus de bienvenue ou encore des bonus de fidélité ou de parrainage. La famille des bonus est énorme et pour les finances se sont de véritables gouffres financiers.

Si Pokerstars mettait à exécution ses menaces, le monde du poker français serait complètement ébranlé. Imaginez que la première salle de poker en ligne jetait l’éponge après un an de bons et loyaux services à rincer les caisses de l’Etat. C’est tout de même pas écrit La Poste sur les tables de poker de Pokerstars mais tout de même! Et dans tout ça que fait l’Arjel? Hormis le « Je vous ai compris » que l’on peut entendre à chaque convention de la bouche de  Jean-François Vilotte, rien ne se passe. Toujours au point mort. Si Pokerstars venait à se retirer du marché français, une salle en particulier jubilerait: Winamax. Imaginez une seconde que le leader du poker plie mallette et voilà que Winamax se verrait propulsé en tête des salles de poker légales françaises. Cantonné à la place de numéro deux, Winamax se verrait d’un coup sur la plus haute marche du podium et ce pour le plus grand bonheur de Marc Simoncini, Patrick Bruel et Canel Frichet ! Sans même surenchérir en tournois, Winamax passerait de Dauphin à Miss « Room » France. Bon, on n’en n’est pas encore là et même si Alexandre Balkany, Directeur Général de PokerStars France, a clairement dit que si l’Etat ne revoyait pas sa copie, Pokerstars remettrait à l’Arjel son « diplôme » estampillé « Approuvé par l’Arjel ». Cette annonce a surtout pour objectif de faire bouger les choses face à une Arjel qui n’est en rien décisionnaire mais juste applique la loi que les instances dirigeantes lui imposent. Peut être que cette menace fera avancer le dossier du jeu en ligne légal qui est loin d’être idyllique. A voir l’activité des rooms françaises, il y a de quoi pleurer quand on sait que l’ancien réseau iPoker est aussi figé que le sourire de La Joconde avec seulement 87 joueurs en moyenne chaque jour alors que Titan écrasait la concurrence trois ans auparavant. Fin d’une époque propice au jeu qui a vu débouler des règles et des lois qui ont plombé les caisses des rooms à tel point qu’elles utilisent leur dernière arme: leur retrait du marché français.

Si Pokerstars pliait bagage, Winamax serait le grand gagnant ainsi que EverestPoker et le réseau Ongame. Aller jusqu’à annoncer un probable retrait si rien n’est rapidement fait est une pression énorme sur les épaules de l’Arjel qui a des problèmes d’audition et n’entend pas vraiment les cris de détresse des opérateurs à sec. Unibet qui vit en qualité de spectateur cette mascarade doit rire dans son coin mais au moins ne perd pas d’argent comme tous les opérateurs qui ont leur précieux sésame (ou fardeau?) en main. Affaire à suivre.

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