TF1 se separe d'EurosportbetTF1 vient de se séparer de sa filiale SPS Betting (Eurosportbet) et un fonds d’investissement a repris les rênes de cet opérateur détenteur de licences de poker en ligne, paris sportifs et courses hippiques. Nonce Paolini, à la tête de TF1, tenait à enlever cette épine du pied que son prédécesseur, Patrick Le Lay, lui avait refourgué en quittant le navire (lire article TF1: de la télé à la réalité du marché du jeu en ligne). Autant dire que le patron de TF1 n’avait pas vu d’un bon oeil cette diversification en allant mettre un pied dans le monde du jeu en ligne. En effet, les groupes Bouygues et Artemis qui financent le fonds d’investissement de Patrick Le Lay, Serendipity, se sont lancé dans l’univers du jeu en ligne qui fut une patate chaude pour le nouveau boss de TF1. Des opérateurs se sont dit intéressés par la question notamment le charismatique et ambitieux Alexandre Dreyfus, fondateur de Chilipoker. Les négociations ont échoué entre TF1 et Dreyfus dont ce dernier est partenaire du fournisseur d’accès Free qui se lance également sur le marché de la téléphonie mobile. Autant dire que le groupe Bouygues n’aurait pas vraiment aimé que le partenaire de son ennemi juré (Xavier Nieil) s’empare d’Eurosportbet même si Alexandre Dreyfus comptait racheter seul SPS Betting. Eurosportbet a donc été revendu à un fonds d’investissement dont on ne connaît pas son identité et d’autres groupes comme France pari et France Poker avaient également montré leur intérêt pour reprendre l’ancien protégé de Patrick Le Lay.

La première chaîne française avait acquis pour six millions d’euros SPS Betting mais a vite déchanté en voyant les chiffres peu flatteurs : produit brut des jeux de 15 millions d’euros avec une ardoise de 23 millions de perte. Autant dire que le dirigeant de TF1 a vite pris sa décision de se séparer d’un domaine qu’il ne maîtrise pas contrairement à son domaine de prédilection: l’audiovisuel. Le montant de la transaction n’est pas connu mais on sait juste qu’une grande partie de l’effectif devrait pointer à Pôle Emploi.

Le monde du jeu en ligne devrait être en ébullition dans les prochains mois puisque les changements de la loi pour lacher du lest aux opérateurs devraient prendre du temps. Mais les opérateurs gardent le moral et comptent sur l’Arjel et les décisionnaires en haut de la pyramide pour revoir à la baisse les taxes. Avec une taxation comme celle pratiquée aujourd’hui, il est évident que certains opérateurs n’auront pas d’autre choix que de rentrer au vestiaire ou quitter la table de poker. Même avec une taxation plus souple, certains acteurs légaux n’ont pas les reins assez solides sur le plan financier pour continuer de proposer leurs services aux joueurs français. Affaire à suivre.

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