Certains operateurs legaux francais decus du marcheLes opérateurs de jeux en ligne légaux en France sont déçus de leur rencontre avec le marché français. Faut dire que comme de nombreuses blind dates, ça se termine pas toujours comme on l’aurait imaginé. En effet, avant que la France n’ouvre son marché, les groupes de poker en ligne, paris sportifs et courses hippiques étaient gonflés à bloc comme une première rencontre entre deux personnes ne s’étant jamais vues. Emotion, coeur battant la chamade, adrénaline et  tableaux de stats sur Excel et courbes sur Powerpoint inondaient les bureaux du département statistiques des opérateurs. Puis, vint le top départ donné par l’Arjel et tous les opérateurs se sont lancés au galop pour atteindre le premier la ligne d’arrivée, le PMU était dans la course. Faut dire que ce groupe connaîssait déjà les ficelles pour gagner cette course et en passant tous les obstacles grâce à son réseau en dur de bureaux de tabac et autres bars. Ainsi, des millions d’euros étaient dépensés par les rooms de poker en ligne, les bookmakers et les sites de turfs pour conquérir ce marché qui paraissait à première vue si juteux. Puis, vint le temps de sortir la calculatrice et faire les comptes. La surprise était à son comble quelques mois après l’ouverture du marché du jeu en ligne en France. Les opérateurs ont mangé leur cravache quand ils ont vu les millions d’euros dépensés et les taxes élevées prélevées par l’Etat. En effet, les opérateurs légaux en France se disent déçus du marché même la Française des Jeux qui affichent des résultats à faire saliver: le nombre de ses parieurs en ligne est passé de 78000 en 2009 à 180000 en 2010. Quant aux mises, elle sont passées à 91 millions d’euros soit un bond de 112%! Pourtant, même Christophe Blanchard-Dignac, Président de la Française des Jeux, ne crie pas victoire avec de tels résultats bien qu’ils soient encourageants.

Les opérateurs légaux se félicitent de la chasse aux sorcières de l’Arjel contre les sites de jeux en ligne illégaux qui sont marginaux et représentent environ 15% du marché. La Française des Jeux réalise la quasi totatlité des revenus des paris sportifs dans ses points de vente. Ce qui explique les résultats biaisés d’avance de par les points de ventes qui profitent uniquement aux deux anciens monopoles d’Etat à savoir le PMU et la FDJ. Quelques sites sortent leur épingle du jeu dans leur domaine à savoir Betclic, Bwin, le PMU et la FDJ dans les paris sportifs ou encore Winamax.fr, Pokerstars.fr ou Everestpoker.fr dans la catégorie Poker en ligne et enfin le PMU dans son domaine de prédilection, les courses hippiques, groupe qui est parti au galop.

Face à des taxes bien trop élevées et à des tournois de poker réservés seulement aux joueurs français, les opérateurs attendent la fin d’année comme le Messie. En effet, l’Arjel devrait revoir sa copie et procéder à des changements radicaux pour desserer la corde autour du cou des opérateurs. Faut dire que les taxes élevées ont fait sortir de leur gonds certains présidents des groupes de jeux en ligne qui trouvent la situation insupportable. Trop de concurrence, trop de taxes, moins de joueurs que prévus. Ce cocktail explosif devrait donc faire réfléchir l’Arjel afin qu’elle procède rapidement à des changements et ne pas attendre encore 11 mois sinon certains vont mettre la clé sous la porte. D’autant que de nouvelles salles de poker comme Titan.fr et le très prometteur Pkr.fr commencent à prendre du terrain et donc à accentuer la pression sur les acteurs déjà présents.

Les opérateurs tirent la grimace comme après une première blind date ou tous les espoirs se sont volatisés rapidement. Faut dire que dans une blind date ratée, au mieux c’est un repas de perdue et quelques euros avec. Mais quand ce sont des millions d’euros qui partent en fumée pour certains groupes qui disparaîtront cette année, la pillule est dure à avaler. Kleenex à suivre.

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