Harry Reid l'homme qui fait trembler le monde du poker en ligneA défaut que les des soient jetés dans le monde du poker en ligne, on pourrait dire que les cartes seraient en train de l’être au pays ou tout est grandeur et démesure, je veux parler des Etats-Unis. En effet, dans un papier publié dans le Wall Street Journal, ce quotidien rapporte que le sénateur Harry Reid souhaiterait légaliser le poker en ligne aux Etats-Unis afin de préserver les intérêts des groupes gérant des casinos terrestres ou à la tête d’hippodromes ou encore des concepteurs de machines à sous. En d’autres termes, les mastodontes des casinos en durs de Las Vegas, Atlantic City et autres Etats américains ou le jeu rapportent des milliards de dollars chaque année, seraient en bonne position pour proposer en toute légalité leurs salles de poker en ligne aux joueurs américains. Mais que vont devenir des salles de poker online comme Pokerstars ou Fulltilt qui ont acquis des millions de joueurs américains en étant implantés dans ce pays de manière entièrement illégale ? En effet, si une telle loi favorisait les casinos en durs américains et les propriétaires qui ont un lien avec le monde du gambling en réel, de nombreux opérateurs verraient leur revenue fondre comme neige au soleil. La proposition de loi de Harry Reid est loin d’être votée et il est évident que le lobbying des opérateurs de jeux en ligne va battre son plein. En effet, les enjeux financiers sont tellement considérables que les groupes comme Bwin, PartyGaming mais surtout Pokerstars et FullTilt Poker vont dépenser des millions de dollars pour que le poker en ligne soit légal pour tous les opérateurs. Faut dire que le marché américain est une poule aux oeufs d’or pour ces deux derniers sites qui se sont gavés durant de longues années pendant que de grands groupes comme Playtech ou Party Poker ont décidé de se retirer de ce marché.

Poker en ligne USA: vers quelle voie?

Difficile de dire vers quelle voie les Etats-Unis vont s’orienter au sujet du poker en ligne. Il existe 4 grands directions qui s’ouvrent à elle:

– La légalisation du poker en ligne pour les groupes qui ont des intérêts dans les casinos terrestres américains ou dans le domaine équestre. Comme le propose le sénateur Harry Reid, le gouvernement donnerait donc l’exclusivité aux groupes prorpiétaires de casinos en durs aux Etats-Unis et les autres salles de poker online seraient considérées comme « persona non grata ».  Des grandes figures du casino américain comme Sheldon Adelson ou Kirk Kerkorian seraient les grands gagnants d’une telle loi.

– Les Etats-Unis légalisent le poker en ligne via la délivrance de licences de poker en ligne sur le modèle français avec une autorité qui gère les demandes du type Arjel. Tous les opérateurs se verraient donc suivre un cahier des charges et payeraient des taxes aux Etats.

Légalisation du marché du poker en ligne et attribution de licences aux opérateurs qui ont respecté la loi américaine et qui se sont retirés de ce marché en 2006. Ainsi, Pokerstars et Full Tilt seraient dans la panade pour le plus grand bonheur de Bwin et PartyGaming qui crient haut et fort qu’ils étaient les bons élèves et que les deux mastodontes (Pokerstars et Full Tilt Poker ndlr) mondiaux devraient porter le bonnet d’âne (lire article Pokerstars- Full Tilt : Bwin sort de ses gonds). Cette loi serait le scénario cauchemardesque pour ces deux ténors du poker en ligne

– Enfin, le dernier scénario peu probable serait que les Etats-Unis restent sur une politique pas très claire qui stipule sur le papier que les jeux en ligne sont illégaux mais que de nombreux opérateurs de jeu en ligne continuent de proposer leurs services aux joueurs américains.

Rien n’est encore joué au pays de l’Oncle Sam et il faudra attendre encore de longs mois pour que le ciel du jeu en ligne s’éclaircisse afin d’y voir plus clair. La décision finale du gouvernement américain devra prendre en compte de nombreux paramètres et en coulisse les négociations à l’abri des caméras sont très probablement âpres. Les cabinets spécialisés dans le lobbying doivent avoir du pain sur la planche. Faut dire que des milliards de dollars sont en jeu donc ce ne sont pas les honoraires de ces « spécialistes aux carnets d’adresses bien étoffé  » qui vont impressionner les opérateurs de jeu en ligne. On saura dans quelque temps si le pays à la bannière étoilée va rajouter une Etoile à sa liste de poker en ligne à savoir Pokerstars. Lobbying à suivre.

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